Réveil à 5h15 ce matin, avec objectif de partir à 6h30 avec le groupe de Julien. On range, petit dej à l’intérieur (biscottes, biscuits secs, confiture, jus de fruits, thé), et on est presque prêts à partir… mais Léa a une douleur à une côte lorsqu’elle respire, alors Valentin – qui est kiné – essaie de lui arranger ça.
On repart le long du même ruisseau que la veille, en direction du sud vers la bergerie de Ballone, sur un terrain beaucoup plus roulant que d’habitude. On a enfin l’impression de faire de la randonnée et non de l’escalade ! On passe par des forêts de pins avec les sommets autour qui commencent à s’illuminer, c’est très beau et apaisant.



Arrive tout de même la montée du jour, 600m de dénivelé positif essentiellement dans les cailloux (c’est une spécialité Corse semble-t-il). Un petit ruisseau à l’eau parfaitement claire permet de se rafraîchir le temps d’une pause. Encore un effort pour arriver en haut avec quelques passages d’escalade. Enfin pas tout à fait en haut car une fois arrivé au col de la Bocca di Foggialle, ça monte encore !



Heureusement on n’est plus très loin du refuge de Ciottulu di I Mori, où l’on pose nos sacs à 11h20. C’est enfin occasion de se restaurer le midi dans un refuge ! Sandwich au saucisson corse et omelettes font notre bonheur sur la terrasse ensoleillée.
Le point de vue donne sur une large vallée beaucoup plus ouverte et verte, on croirait retrouver des alpages. Le sympathique gardien nous raconte l’histoire de ces montagnes avec passion. Et sort un drapeau breton dédicacé par tous les bretons de passage, comme quoi ils sont vraiment partout 😄.

12h30, il est temps de repartir pour la descente. Il est encore tôt et on avait prévu de poursuivre au delà du refuge pour rejoindre le Castel di Vergio. On découvre avec joie un sentier où l’on peut marcher (voire courir ?!) sans regarder ses pieds, le long des crêtes verdoyantes. On voit même la mer, et ce qu’on pense être la pointe sud de la Corse.
Plus bas, on retrouve le ruisseau et un bassin transparent, et on ne résiste pas à l’envie d’y tremper les pieds et les jambes… voire d’y aller entièrement pour Xavier et Valentin 😆. Un groupe de deux filles (dont une autre kiné – ils semblent nombreux sur le GR20) que nous avions croisé le midi nous y rejoint.



Cette longue pause ne pouvant s’éterniser, on reprend tous ensemble la marche d’un pas plus léger et on arrive petit à petit dans un paysage peuplé de pins, certains effondrés et secs depuis longtemps, d’autres encore majestueux. On passe devant la bergerie de Radule pour entamer la dernière partie de cette journée, avec un long passage dans la forêt. Il n’y a plus vraiment de point de vue à admirer mais le chemin est bon, tout le groupe marche d’un bon pas.



Enfin, on retrouve un peu de civilisation au Castel di Vergio, composé d’un hôtel et d’un camping. La nuit risque d’être pluvieuse (voire orageuse ⛈️) et on a envie d’un peu de confort, alors plutôt que de s’installer en bivouac comme d’habitude, on craque pour une tente « confort » avec 2 vrais matelas, 2 chaises, une table de chevet et même des prises pour recharger nos appareils ! Les douches sont chaudes et l’épicerie mieux équipée qu’ailleurs.

Le repas du soir se prend au self de l’hôtel avec une entrée froide à composer, une viande ou omelette (pour les végétariens), frites, salade, et dessert au citron. Un peu cher (29€) et clairement pas le meilleur en qualité, mais suffisamment copieux pour nous rassasier.
De retour dans la tente, on débat sur les prochaines étapes, car notre objectif de 12 jours nous impose d’en doubler certaines… mais la réalité du terrain nous interroge 🤔. On étudie toutes les possibilités et variantes pour anticiper au mieux les jours à venir.
Quoi qu’il en soit demain c’est déjà vu : direction Manganu.
(suite…)