Notre aventure en Corse s’est terminée le 5 septembre 2025.
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En conclusion, ce qu’on retient de ce GR20 :

• des heures de marche 🥾
• des cailloux 🪨
• des rencontres avec des gens sympas 🫶
• des cailloux 🪨🪨
• de magnifiques paysages ⛰️
• des cailloux 🪨🪨🪨
• une aventure éprouvante 😮‍💨 mais incroyable 🤩
• des cailloux 🪨🪨🪨🪨
• une expérience à vivre pour la comprendre ☺️

Et tellement de cailloux que certains ont même décidé de se les faire tatouer, histoire d’immortaliser ça 😂.

Maintenant qu’on est rentrés, on peut se poser la question : est-ce qu’on le refera un jour ? Probablement pas, mais il y a bien d’autres GR à faire… à suivre, peut-être ? 😉

Après une très bonne nuit à l’hôtel Le Mistral à Porto-Vecchio, on prend le petit déjeuner vers 8h sur la terrasse ombragée. Il est excellent et très fourni, avec de nombreux gâteaux faits maison. On en profite bien pour ne pas avoir faim ce midi.

On récupère les sacs à la consigne et on se dirige vers la gare routière à côté du port, à quelques minutes de l’hôtel, pour prendre la navette vers l’aéroport de Figari. Une fois sur place il nous reste pas mal de temps avant le décollage à 13h55, alors comme d’habitude on sort le jeu d’échecs. Pour une fois Fabien bat Xavier 3 fois de suite 😛 ça n’a pas souvent été le cas…

Alors qu’on attend l’embarquement, on reçoit sur WhatsApp un message de Léa, Valentin et Pablo (Cédric), nos compagnons de route pour une partie du GR20 Nord : ils viennent également de terminer ! 🎉 Bravo à eux, ils ont réussi en 14 jours, ce qui avec le recul était plus raisonnable que nos 12 jours. Hélas Julien a abandonné à Vizzavona, le mental et le pied ayant fait défaut. Mais faire le Nord c’est déjà beaucoup, on peut en témoigner.

Il est 13h30, c’est maintenant l’heure d’embarquer à bord du vol Ryanair pour Charleroi en Belgique, puis le retour en voiture vers Lille… dans les bouchons 😬. Le retour à la réalité va être difficile.

Place maintenant à la conclusion.

Réveil en douceur vers 8h à l’hôtel San Pasquale, la nuit a été bonne mais on se sent comme des papys ce matin… et ça se voit dans la descente de l’escalier pour aller prendre le petit déjeuner 😅. On retrouve à nouveau le groupe de jeunes randonneurs, qui arborent tous le même t-shirt GR20 « Frà li Monti ». Le petit déjeuner est très bon, avec jus de fruits frais, bon pain, confitures, croissants, thé, ça fait du bien !

Rangement rapide du sac et on repart vers le bar du Soleil Levant où une navette permet de rejoindre Porto-Vecchio. Mais plutôt que d’y aller directement, on s’arrête d’abord à la plage de Pinarello qui est sur la route. Sable blanc, eaux turquoise, pins et payottes de plage, l’ambiance est tout autre ! 🏖️

Sur les conseils du chauffeur de la navette Alex, on se pose pour manger chez Marie-Jo au Stella Diana, et c’est effectivement une bonne adresse : wok de bœuf façon Thaï et profiteroles pour Xavier, salade de quinoa et moelleux au chocolat pour Fabien sont délicieux 😋. Juste à côté un magasin de plage permet à Xavier de racheter des vêtements propres et sans odeur… mais pas de chaussettes hélas 😅.

Le début d’après midi se passe en bord de plage à l’ombre des pins, à se reposer bercés par les flots. C’est d’ailleurs ici même que sont écrites ces lignes.

On reprend ensuite la navette vers Porto-Vecchio à 16h15 pour rejoindre l’hôtel Le Mistral, dans la partie haute de la ville. Eh oui il faut encore monter ! Ici la chambre triple est très confortable et moderne.

En début de soirée on part faire un tour dans la vieille ville à deux pas, avec ses très nombreuses boutiques et restaurants. C’est très agréable et animé, on a enfin l’impression d’être en vacances. On se pose pour prendre un verre et des beignets de fleur de courgette au restaurant Le Divin, puis le repas avec de très bons burgers (dont un végétarien).

De retour à l’hôtel, on termine la soirée en regardant la vidéo YouTube d’Inoxtag sur le GR20, histoire de comparer nos expériences et jouer à reconnaître les endroits par lesquels on est passés. Lui l’a fait en 6 jours et demi… on mesure l’exploit que cela représente, même si la vidéo ne souligne pas suffisamment les difficultés techniques du parcours, en particulier dans la partie Nord. On notera aussi quelques coquilles dans les noms des refuges… on est maintenant des experts 😉.

On réalise peu à peu ce qu’on a réussi à faire : plus de 180 km parcourus avec près de 12000m de dénivelé positif et négatif (ne pas sous-estimer le négatif), pour traverser la Corse du Nord au Sud en 12 jours. On l’a vraiment fait !

Demain c’est le début du retour à la réalité… direction Figari pour le vol retour. ✈️

La nuit a été agitée par le vent, et si Fabien a globalement réussi à dormir (vive les boules Quies), Xavier a eu beaucoup plus de mal à partir de 2h du matin… sa tente s’inclinant dangereusement à chaque rafale 💨⛺.

Quoi qu’il en soit, à 6h15 on part pour la dernière journée de notre GR20, à la frontale alors que le soleil se lève lentement sur les montagnes. De belles teintes rosées viennent illuminer les pins qui nous entourent.

Ce décor nous accompagnera pour les 4 prochaines heures, étant donné que nous avons opté pour le tracé « normal » de cette étape et non la variante alpine qui passe par les aiguilles de Bavella. Cela rallonge théoriquement le trajet de 1h30, mais c’est censé être plus simple et on préfère préserver nos forces pour cette grosse journée.

Au final on se dira que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça, une majorité de randonneurs ayant plutôt choisi la variante alpine qui présente certes quelques passages techniques, mais à priori pas pire que ce qu’on a déjà vu dans le GR20 Nord 🤷‍♂️.

Au terme d’une dernière montée, on retrouve la civilisation au col de Bavella, envahi par les voitures et camping cars de touristes… ça fait bizarre. On en profite pour faire une pause rapide dans un bar pour souffler un peu. Encore 2h à marcher dans les rochers et la forêt pour atteindre le refuge d’I Paliri, avec de beaux points de vue sur le parcours.

On se pose sur la terrasse pour reprendre des forces et faire une longue pause repas, avec salade de riz, omelette et gâteau aux châtaignes. Un groupe de jeunes randonneurs déjà croisé plusieurs fois nous y rejoint, ainsi qu’un duo de cinquantenaires qui annonce vouloir faire le GR20 Sud-Nord en… 8 jours, en doublant toutes les étapes. Stupéfaction dans l’assemblée, car ils ont l’air de débarquer la fleur au fusil, sans trop savoir ce qui les attend… Bon courage à eux, mais on sent qu’on leur a mis un peu le doute 😅.

Pour nous, la question s’était posée de rester à I Paliri et de repousser l’ultime étape au lendemain, mais finalement on se dit qu’un effort supplémentaire de 4-5h nous permettrait de dormir dans un vrai lit à Conca (l’hôtel était déjà réservé). Alors on repart vers 14h.

La dernière partie offre de très beaux paysages, avec des roches claires, les pins verts, la mer et le ciel bleus. Bien que relativement facile techniquement, nos jambes commencent à lâcher, on ne compte plus les ampoules sur les pieds de Xavier, et la chaleur se fait pesante. Les 5 derniers kilomètres paraissent plus que jamais interminables. On avance au mental, on s’accroche mais c’est dur… cela fait presque 12h qu’on est partis depuis ce matin 😩.

Alors que la lumière du soir éclaire les montagnes, après le dernier col de la Bocca d’Usciolu, le village de Conca apparaît enfin en contrebas !

On donne tout ce qu’il nous reste pour l’atteindre. On rejoint une route, mais ce n’est pas encore terminé… La descente sur le goudron fait chauffer une dernière fois les pieds, puis on l’aperçoit : cet endroit mythique où l’on prend la pose pour la photo finish, à côté du bar du Soleil Levant.

ON Y EST ! On a fini le GR20 en 12 jours, comme prévu ! 💪 Les randonneurs déjà attablés nous saluent et applaudissent 👏👏. On a tous réussi ! 🎉 Soulagement et fierté.

Repos bien mérité au bar, où l’on savoure un Coca et un jus de fruits. On repart ensuite vers l’hôtel San Pasquale (il faut remonter un peu, aïe !) pour prendre une douche nécessaire et manger une bonne pizza, et enfin savourer la douceur et le moelleux d’un vrai lit. La chambre est un peu vieillotte et basique mais tout est mieux que la tente ☺️.

Coucher à 21h30, à 21h35 Fabien ronfle déjà. La nuit il rêvera encore de descentes dans les cailloux 🪨 (véridique). La journée de demain servira de sas de décompression, sans objectif autre que de rejoindre tranquillement Porto-Vecchio.

(suite…)

Aujourd’hui on double les étapes : de Usciolu à Matalza puis Asinau. Le tracé qu’on avait repéré à la base passait par une ancienne variante alpine, mais on décide finalement de suivre le parcours actuel, qui fait environ 21 km.

Le début se fait dans la brume, sur les crêtes, avec un vent de dingue 😵. Lorsqu’on est du côté protégé de la montagne, tout va bien, mais lorsqu’on passe du côté venteux on est dans une véritable soufflerie, on se prend de violentes rafales qui nous font parfois chanceler. On reste bien concentrés, on serre les dents et on passe cette épreuve 😮‍💨.

On redescend ensuite progressivement en passant par des petites forêts plus ou moins lugubres dans la brume et l’humidité… seules les salamandres sont dans leur élément (au moins on en aura vu une). De passage devant la bergerie de Basseta, on en profite pour prendre un chocolat chaud, un Coca et surtout une part de gâteau maison qui fait plaisir 😋.

Un peu plus tard on mangera au refuge de Matalza, un burger pour Xavier mais rien de satisfaisant pour les végétariens, alors ça sera quelques articles de la (très) petite épicerie pour Fabien. On est à mi-parcours, il nous reste maintenant environ 4h de marche.

Par la suite le paysage se fait plus vallonné et ouvert, et on y croise des vaches, ânes et cochons en liberté. Ici on peut marcher vite, le terrain est bon. Après un passage par la bergerie I Croci pour acheter des pommes (elle fait aussi d’excellentes lasagnes, paraît-il) le chemin nous fait prendre de la hauteur pour admirer ce paysage si différent de ce qu’on a eu l’habitude de contempler jusque là. Ici on est entouré de collines verdoyantes et on peut voir en arrière-plan « nos » montagnes qui nous ont tant fait souffrir ces derniers jours. Sorte de rappel de tout le chemin parcouru, alors que la fin approche.

Le col de la Bocca Stazzunara, juste à côté du Monte Incudine, nous fait basculer de l’autre côté de la montagne. On découvre soudainement une superbe vue sur la baie de Porto-Vecchio, au loin derrière les aiguilles de Bavella 🤩. On devine même les côtes de la Sardaigne. Et tout en bas, le refuge d’Asinau, si proche et comme souvent si loin à la fois. Il nous faudra près de 1h30 pour l’atteindre après une descente encore bien technique sur des dalles inclinées et de gros rochers… mais maintenant on maîtrise 😉.

Au refuge aussi le vent souffle très fort, on met un temps fou pour arriver à attacher les tentes tant bien que mal sur des palettes derrière le bâtiment dortoir… en espérant que ça tienne pour la nuit 🤞. La fatigue étant bien présente et l’heure du repas approchant, on fait l’impasse sur les douches – il ne reste qu’une journée de toute façon 🙄.

On prend le repas du soir sur la terrasse qui offre une belle vue sur la vallée, toujours dans une bonne ambiance avec les autres randonneurs. Le menu est composé d’une assiette de charcuterie, d’un plat de lentilles et saucisses (assiette de pâtes pour les végétariens), fromage et panna cotta. C’est très correct, et on peut apprécier le prix réduit pour la version végétarienne.

Alors que le soleil se couche sur les aiguilles de Bavella toutes proches, on prend conscience que demain c’est « déjà » la dernière journée de ce périple. Et c’est encore une grosse étape doublée, avec près de 30 km d’Asinau à Paliri puis Conca. Réveil à 4h45 ! 💪

(suite…)