Lever vers 7h, visiblement on est parmi les derniers… 🙄 On part prendre le petit dej (pain frais, biscuits, confiture, jus de fruits, thé) et on galère un peu pour replier les tentes pleines de poussière et ranger les affaires. Il faudra être plus efficaces les prochains jours.
À la sortie du camp, on trouve la source pour se ravitailler en eau, à laquelle on ajoute une pastille de Micropur Forte pour éviter tout risque gastrique… 😬 Puis c’est déjà la première montée directement sur de gros rochers et dalles inclinées, on n’est pas dépaysés mais on n’est pas encore très chauds. Attention les marques blanches et rouges ne sont pas toujours très visibles.



En arrivant au col de la Bocca di Pisciaghja, le point de vue sur les montagnes est impressionnant 🤩. On ne voit même pas la vallée en bas (mais on capte la 4G pour donner des nouvelles). La suite de l’ascension vers le Capu Ladroncellu est encore assez longue, avec des passages parfois délicats où il faut de l’équilibre et s’aider des bâtons.


Une légère descente s’amorce alors, mais on longe en réalité la montagne en direction du col d’Avartoli. Et là par moments ça se « corse » vraiment, avec des passages étroits et hauts, où l’on joue des mains, des genoux, des fesses (la « technique du cul » dans notre jargon de spécialistes 🧐)… enfin tout ce qu’on peut utiliser pour arriver à passer.
C’est fatiguant et parfois un peu vertigineux, voire carrément flippant quand il y a le vide en dessous 😰. Face à un passage particulièrement impressionnant où l’on hésite à se lancer, des randonneurs plus aguerris nous montrent la voie et nous indiquent où poser le premier pied. On avance très lentement, à peine 1 km/h. On se trompe plusieurs fois de chemin en suivant d’autres randonneurs sans faire attention aux marques, ce qui n’aide pas…


Enfin on passe le dernier col de la Bocca Innuminata et on amorce la descente de presque 2 km dans les cailloux parfois hauts, parfois lisses, parfois roulants et traîtres. On n’avance pas plus vite et la fatigue s’installe. Les groupes que l’on croise ont eux aussi l’air de souffrir… certains plus que d’autres : on pense aux 3 frères qui ont doublé les 2 premières étapes et qui sont partis vers 3h du matin – l’un d’eux est tellement au bout de sa vie qu’il en jette ses bâtons et lâche des mots tels que « c’est de la merde et quand c’est la merde il faut le dire » 😆. On compatit.


Mais l’heure tourne et il faut normalement être au refuge de Carrozzu avant 17h pour réserver le repas, alors on accélère et on part à 3-4 à un rythme plus souvenu. Xavier met le turbo mais finit par se cramer à quelques centaines de mètres de la fin. Fabien continue avec un autre randonneur prénommé Julien, et parvient à arriver au refuge à 16h45 – ouf ! 🥵 Finalement le gardien n’était pas très pressé.
Cette deuxième journée était courte en distance mais très technique et fatigante, avec certes de belles montagnes, mais qu’on finit par ne plus voir tellement on est concentré sur ses pieds. Maintenant on peut souffler et installer tranquillement nos tentes sur des palettes dans la forêt.


Au repas du soir (soupe de lentilles, pâtes sauce tomate, gâteau au chocolat et châtaignes 😋) on retrouve des figures croisées sur le parcours, elles aussi éreintées et surprises par la difficulté de cette étape. Le GR20 c’est sérieux ! Chacun échange ses expériences de la journée et le programme pour la suite, quitte à revoir un peu ses ambitions.


Depuis la terrasse du refuge, on assiste à un beau coucher de soleil qui illumine les montagnes de teintes orangées. On passe prendre une douche de dernière minute (chaude, il faut choisir la bonne), on se lave les dents et on va se coucher vers 21h. Le rythme se met en place.
Demain on décide de partir beaucoup plus tôt : réveil à 5h15 direction Asco !
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Fiche étape 2 : objectif-gr20.fr / gr20-infos.com / le-gr20.fr
Longueur : 9,19 km
D+ : 654 m
Durée : 8h16 (avec les pauses)
Carte interactive
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