Jour 21 suite – 7 août 2010 – Visite de Barentsburg et retour à Longyearbyen

Effet du retour à la civilisation pour nous, ou impression dégagée par la ville elle-même… toujours est-il que le premier contact avec Barentsburg est assez étrange.

Un escalier en bois de construction très récente permet d’accéder à la ville depuis le port, mais c’est bien le seul élément en bon état que nous y verrons. On a un peu l’impression de changer d’époque et de pays. Outre le fait que tout soit écrit en russe, la ville comprend de nombreux bâtiment immenses, mais tous ou presque paraissent vides et beaucoup sont délabrés. Il en est de même pour les installations agricoles et les routes.

Nous parcourons la ville pendant 2 heures, puis rejoignons le bateau, direction Longyearbyen.

L’arrivée sur le port nous replonge dans une effervescence bien inhabituelle, après 18 jours dans la nature ! Le bateau repart en effet immédiatement avec d’autres groupes. Il nous faut donc rapidement descendre les kayaks, le matériel, charger tout cela dans le van… Nous croisons un groupe de Svalbard Nature qui s’apprête à partir pour « Le camp de Svéa », mais pas le temps de leur raconter ce qui les attend, la journée pour nous est loin d’être terminée.

De retour à Nybyen, place au nettoyage du matériel : rinçage des gilets de sauvetage, des matelas, de la tente mess… tout ça dans les douches ! Puis il est temps de ramener tout cela au parc à conteneurs. On commence à sentir que c’est la fin de l’aventure.

Nous goûtons ensuite avec un immense plaisir notre première douche depuis 3 semaines, un bon repas chaud, et un vrai lit !

Demain dernière journée avant le retour en France…

 

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Jour 21 – 7 août 2010 – Départ d’Ymerbukta

Réveil en fanfare à 9h, bien différent de ce que nous avons vécu depuis près de 3 semaines ! Le bateau arrive en fin de matinée, il nous reste 3 heures à peine pour que tout doit être prêt.

Nous prenons rapidement le petit déjeuner, puis chacun s’attèle à démonter, nettoyer, ranger, empaqueter le matériel commun et ses affaires personnelles. Pierre nous explique également l’organisation de la journée : le bateau qui vient nous chercher est en fait un bateau touristique, qui effectue chaque jour une excursion entre Longyearbyen, Ymerbukta et Barentsburg. Nous aurons donc la possibilité de visiter la cité russe avant de débarquer à Longyearbyen.

A l’heure dite, nous sommes prêts avec notre matériel. Le bateau arrive avec un peu de retard. Il commence par débarquer une autre équipe sur la rive en face de nous, puis le zodiac vient nous chercher et nous montons à bord, sous les yeux intrigués des touristes qui participent à l’excursion du jour. Nous ne sommes pas les seuls à être récupérés par le Langoysund : un groupe d’une vingtaine de norvégiens et leurs 13 kayaks nous rejoint peu après.

Après un dernier petit tour devant le glacier, le bateau prend la direction de Barentsburg et nous nous jetons comme des affamés sur le repas servi à bord : du saumon accompagné de salades composées. Nous avons mangé très correctement durant notre périple, mais quel plaisir de retrouver des produits frais et des petites choses aussi simples que du pain et du beurre !

Nous arrivons à Barentsburg en début d’après-midi.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Jour 20 – 6 août 2010 – Pas d’étape

La dernière journée dans la nature débute vers 9h du matin, c’est la première fois depuis longtemps que nous nous réveillons à une heure normale !

Après le petit déjeuner, nous reprenons nos kayaks jusqu’à la plage située juste derrière le camp, pour faire une petite randonnée dans la toundra, sur la pointe à l’est l’Ymerbukta. Nous ne sommes que le 6 août, mais la végétation prend de plus en plus les couleurs de l’automne, la différence avec les premiers jours de notre expédition est déjà très nette. Le sol est une mosaïque de jaune, d’orange et de rouge, qu’un rayon de soleil fait parfois flamboyer. J’en profite pour compléter mes photos de la flore arctique et tenter quelques essais « artistique » !

Plusieurs « piquets » témoignent d’anciennes prospections minières russes (Barentsburg, la ville russe, est juste en face de l’autre côté de l’Isfjord). Une cabane en bois est aussi installée à cet endroit, on peut voir des traces de griffes d’ours sur certaines planches.

Le cortège habituel des oiseaux arctiques nous accompagne alors que nous marchons au bord de la falaise : Fulmars, Goélands bourgmestres, Guillemots à miroir…

Nous reprenons les kayaks et rentrons au camp, où une tâche importante nous attend : la préparation du retour. Et oui, il faut maintenant vider les kayaks du sable qui s’y est accumulé depuis 17  jours (surtout dans le notre depuis notre accostage raté), nettoyer les caissons étanches, regrouper les combinaisons, gilets, jupes, pagaies, etc… Nous commençons également à trier la nourriture qu’il nous reste et à ranger le matériel commun. Cela sent vraiment la fin !

Comme chaque soir, nous nous retrouvons dans la tente mess pour un petit apéro et pour le dîner, puis chacun regagne sa tente. Arnaud et moi aurons particulièrement de chance cette « nuit » là, pour nos derniers tours de garde : un soleil de minuit magnifique et la plus belle lumière depuis le début du voyage. La récompense de l’arctique pour être arrivés jusque là !

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Jour 19 – 5 août 2010 – Etape 10

Notre dernier camp est apparemment un point de chute habituel pour l’équipe de Svalbard nature : l’emplacement de la tente Mess est déjà tracé, et le mobilier prêt à l’emploi.

Nous montons le campement et partons tous ensemble chercher de l’eau dans les petites dépressions de la moraine qui surplombe le camp. C’est l’occasion d’une petite promenade dans les alentours, et nous découvrons une fois de plus un panorama à couper le souffle sur les paysages arctiques. La lumière rasante illumine la toundra d’orange et de jaune, superbe…

Nous resterons là jusqu’à ce que le bateau vienne nous chercher, le 7 août.

De retour au camp, nous prenons notre repas et nous couchons, un peu plus tôt que d’habitude, afin de tenter de rattraper notre décalage horaire.

Nous nous levons à une heure un peu plus « normale » : 13h. Au programme de cette journée : une promenade sur le glacier voisin. Nous partons donc avec les kayaks pour nous rapprocher du fond de la baie. Nos embarcations sont vides pour une fois, et nous avons l’impression de pagayer sans efforts, c’est plutôt agréable.

Nous débarquons sur une petite plage juste au pied du glacier, changeons nos combinaisons pour des tenues plus appropriés à la randonnée, et partons à pied sur le côté droit du glacier.

Sur les premières dizaines de mètres, la glace est mélangée à la terre et parfois recouverte. On a du mal à imaginer qu’il y a déjà une épaisseur de plusieurs mètres sous nos pieds. Puis à mesure que nous montons, la glace devient plus visible, mais elle n’est pas lisse ni tellement glissante. Cela donne l’impression de marcher sur de la neige durcie.

A l’endroit où nous sommes, le glacier n’avance plus, il n’y a donc pas de crevasses, mais plusieurs ruisseaux étroits et rapides s’écoulent sur sa surface. L’un d’eux tombe avec un bruit impressionnant dans une fosse circulaire très profonde pour continuer sa course sous le glacier. A quelques mètres de nous s’étend la partie encore mobile. La limite est très nette et le paysage totalement différent, avec de profondes failles et d’immenses séracs.

Après une petite pause et un encas, il est temps de redescendre, par le même chemin. Alors que nous nous rééquipons en mode « kayak », nous avons la chance de voir un gros bloc de glace se détacher du front du glacier, toujours aussi impressionnant, surtout d’aussi près !

Nous regagnons le campement vers 20h. Le temps d’aller chercher de l’eau, nous préparons le repas puis dînons et regagnons nos tentes pour notre avant-dernière nuit en pleine nature.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Jour 18 – 4 août 2010 – Pas d’étape

Nous avons maintenant 12h de décalage avec l’heure réelle, et nous nous levons à … 21h. Nous n’avons plus qu’une petite étape à faire avant de parvenir à l’endroit où le bateau doit venir nous chercher, le planning est donc désormais plus tranquille !

Au programme donc, une promenade à travers la toundra, avec pour objectif une falaise où nichent de nombreux oiseaux. Le brouillard est si dense que nous ne distinguons ni les falaises à notre gauche, ni les montagnes qui s’élèvent à notre droite. L’ambiance est très étrange… Tout le monde s’attend à voir surgir un ours, mais seuls les rennes apparaissent dans la brume.

Arrivés au pied de la falaise, nous montons à même la pente, toujours dans le brouillard. L’ascension n’est pas des plus faciles, et il faut parfois mettre les mains pour attraper une touffe d’herbe et monter. Mais le spectacle est féérique : nous sommes au dessus d’une mer de nuages et découvrons les sommets des alentours qui s’en détachent. Sur la falaise nichent des Macareux moines, des Guillemots de Brünnich, des Mergules nains, des Fulmars, des Mouettes tridactyles… Les adultes font des rondes incessantes pour nourrir les jeunes. Un mouvement au pied de la falaise attire notre regard : un renard polaire est là, guettant l’éventuelle chute d’un oeuf ou d’un poussin. Il nous a vu, et s’éloigne des « intrus » pour reprendre son attente un peu plus loin.

Pierre, resté en bas, nous appelle, il est temps de rentrer au camp. Nous redescendons dans la brume. Un peu moins dense, celle-ci nous permet maintenant de voir le rivage. Le soleil est au plus bas, il est 1h du matin, et les lumières sont une fois de plus magnifiques.

Nous regagnons le campement vers 2h30 du matin. Le repas du « soir » est préparé, nous dînons, et regagnons nos tentes pour quelques heures de sommeil vers 6h du matin.

Il est 17 h (toujours quelques heures de décalage !) quand nous nous réveillons pour accomplir la dernière étape de notre aventure. C’est étrange, on sent que la fin du voyage approche. Nous prenons comme d’habitude notre petit déjeuner, démontons le camp et embarquons dans nos kayaks vers 20h.

Le temps est très calme et nous avançons sous le soleil du soir. Nous croisons un campement, apparemment de scientifiques, installés sur une plage. Vue l’heure, tous semblent dormir.

L’étape se déroule dans une bonne humeur générale : on se prend en photo, on discute, on rie des imitations très réussies de Jacques, on admire le glacier d’Ymerbukta, et on fait même la course ! Quelques macareux et guillemots s’écartent des kayaks en nageant, peu farouches. Juste avant d’arriver au camp, un groupe d’Eiders nous survole, et j’ai le temps de remarquer que le premier est bien différent des autres : c’est un Eider à tête grise, pas un Eider à duvet, une espèce qu’Arnaud et moi espérions voir ici, et que nous cherchions dans chaque groupe d’Eiders. Pas le temps de prendre de photos, mais nous sommes contents de cette observation.

Nous débarquons peu avant minuit sur le lieu du dernier campement, au pied d’une moraine glacière et avec une vue imprenable sur le glacier.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire